Québec

Mont Jacques-Cartier – Septembre 2016

Je suis toujours un peu nerveuse avant d’entreprendre une randonnée légendaire. Le mont Jacques-Cartier en est une. Il s’agit du 2e plus haut sommet au Québec, après les monts-Torngat dans le parc national de Kuururjuaq. La haute altitude du sommet en fait un endroit unique, parce qu’on y retrouve des plantes arctiques-alpines, des paysages de toundra et il s’agit du meilleur endroit pour observer les caribous des bois. En gros, on a la chance de voir l’environnement du grand nord québécois, sans devoir parcourir autant de distance pour y accéder.

Le départ se fait en navette, et le sommet est accessible seulement pendant une période limitée de la journée, pour limiter le dérangement des caribous. La randonnée s’est très bien déroulée, et un peu comme celle de l’Acropole du Draveur, j’ai encore une fois mis en application la fable du Lièvre et de la Tortue. Comme on s’y attendait, le sommet était vraiment dépaysant! On n’a pas eu la chance de voir de caribous, mais ce n’a pas été le cas de tout le monde! («Yeah, at least we saw five caribous…»)

Fiche technique
Durée: Environ 4h
Élévation: 1270 m
Dénivellation: 465 m
Distance: 8,4 km

 


Parc Forillon – Septembre 2016

Un parc magnifique, une randonnée magnifique… C’est rare qu’un sentier longe la mer de cette manière. Le sentier des Graves mène jusqu’au bout de la presqu’île de Forillon, au bout du monde!

Fiche technique
Durée [sentier les Graves]: Environ 2h30
Dénivellation: 95 m
Distance: 8 km [à partir de l’Anse-aux-Amérindiens]

 


Acropole des Draveurs – Août 2015

J’étais un peu fébrile avant de commencer à monter, étant donné sa réputation d’être difficile mais d’offrir un paysage grandiose. J’imaginais que je serais à moitié morte en train de monter, et que je voudrais abandonner plusieurs fois en chemin. En fait, tout le contraire s’est produit; c’est probablement la randonnée où j’ai été le plus fière de moi-même. J’ai commencé à accepter que je ne suis pas rapide pour monter; en fait je suis plutôt lente, mais l’important c’est que j’arrive au sommet quand même. Cela ne sert à rien de vouloir performer, de vouloir arriver avant les autres et de me sentir inférieure quand je me fais souvent dépasser. J’ai donc décidé de suivre mon rythme naturel, et d’avancer comme une tortue: lentement mais sûrement. Cela m’a fait penser à la fable de La Fontaine «Le Lièvre et la Tortue». J’ai aussi mis en application un des conseils que j’ai lu dans mon livre de randonnée récemment, qui recommandait de ne pas prendre de trop longue pause en cours de montée. Je prenais donc des pauses fréquentes pour boire de l’eau, et je repartais rapidement. Étrangement, avec cette nouvelle manière de monter, je dépassais plusieurs randonneurs, ce qui ne m’arrivais pas habituellement. Il y a un couple en particulier qui nous dépassaient en vitesse, mais que nous rattrapions toujours parce qu’ils prenaient des pauses plus fréquentes et plus longues. On doit s’être croisé 5-6 fois en cours de montée. J’ai alors vraiment compris la fable de La Fontaine: quand on monte lentement mais régulièrement, on s’épuise moins, on a besoin de prendre moins de pauses et on garde le «beat». Je me suis sentie tellement bien dans cette nouvelle manière de monter!
La vue sur le sommet était incroyable, comme je m’y attendais. C’était tellement impressionnant, que cela me donnait presque le vertige parfois. Je suis vraiment fière de moi en tout cas!

*Anecdotes: «Hey fille, t’as planté?» -et le char part pu…!

Fiche technique
Durée: 4h15 (2h30 de montée et 1h45 de descente)
Élévation: 1048 m
Dénivellation: 800 m
Distance: 10,4 km

 


Mont du Lac-des-Cygnes – Août 2015

Ce matin là, en me préparant pour notre journée de rando, je me sentais essoufflée. Je ne comprenais pas pourquoi, donc ça commençait à m’inquiéter. Mon coeur a commencé à battre fort et vite; j’avais peur de mourir, et surtout que mon essouflement m’empêche de faire la randonnée. J’ai décidé d’y aller quand même, et de voir si cela passerait. Dans l’auto, j’ai réalisé que j’avais fait une crise de panique. Pourquoi? Parce que je n’ai pas réussi à atteindre le sommet des deux dernières randonnées que j’ai faites, ce que j’ai perçu comme étant des échecs. J’avais donc peur «d’échouer» de nouveau…

Je sentais que j’allais me sentir mieux dès que j’allais commencer la randonnée, ce qui a été le cas, en un clin d’oeil. La montée a été assez soutenue et difficile, mais la vue sur la crête du sentier Pioui en a valu la peine. À la fin, on étaient exténués et j’avais les cuisses qui me brûlaient! Je me demandais vraiment comment on allait faire pour monter l’Acropole du Draveur le lendemain matin..

*Anecdotes: Le troupeau de mouches qui nous attendait au sommet du Lac des Cygnes – Stairway to heaven/hell

Fiche technique
Durée [boucle Pioui-Mont du Lac des Cygnes]: 5h30
Élévation: 980 m
Dénivellation: 480 m
Distance: 11,4 km

 

L’ensemble des photos est une propriété de Katherine Béland-Sensenstein & Alexandre Aspirot | copyright Katherine Béland-Sensenstein & Alexandre Aspirot – all rights reserved